Aller au contenu

Défi créatif: vos textes !

Catégorie Adultes (19 ans et +)

Voici les textes créés par les participants au concours proposé par O’Rana pour fêter les 12 ans de la petite Grenouille.

Tous les textes présentés ici appartiennent à leurs auteurs et ne sont pas libres de droits. La copie et l’utilisation de ces textes est donc interdite sans l’accord des auteurs.

Bonne découverte ! et à vos stylos et vos claviers 🙂

Gigi, Violette et Rozie

Il était une fois Gigi la girafe. Elle se promenait dans la savane au gré des arbres pour se nourrir. Elle ne regardait pas où elle mettait les pieds car ces derniers étaient cachés avec son long cou.
Les feuilles des arbres étaient très bonnes en cette saison et lui servait aussi de parasol car le Soleil était très chaud.
Puis elle rencontra Violette et Rozie, 2 sœurs oiseaux.
Ces deux dernières s’étaient abritées du Soleil sur une haute branche.
Elles virent le museau de Gigi et lui sifflottèrent à l’oreille :
– Bonjour toi!!!
– Bonjour, dit Gigi.  Vous faites quoi là-haut ?
– Nous attendons la nuit et toi ?
– Je me nourris pardis.  Et j’ai soif maintenant. Mais je ne sais pas où trouver de l’eau.
– Nous pouvons peut-être t’aider, dirent Violette et Rozie en chœur.
– Oh comme ce serait chouette.
– Alors allons-y. Violette, tu vas gauche et moi à droite, dit Rozie.
Le temps passe et tout à coup Rozie revient bredouille. Un peu après Violette arrive en sifflotant :
– J’ai  Trouvé.  Par contre je suis très fatiguée.
Gigi leur propose alors de se reposer sur sa tête et sa crinière. Elle attend que Violette lui indique le chemin.
 
Pendant le trajet, ça discute, ça discute et  La petite troupe se dirige tranquillement vers le point d’eau.
Elles se racontent leur vie, leur soucis et leur joies.
 Le trajet terrestre est plus long car il faut contourner les arbres et buissons, de plus en plus denses, vu qu’elles rapprochent de la source de l’eau.
Elles arrivent enfin et le Soleil se couche.
 
Gigi remercie Rozie et Violette de leur aide, et leur propose de continuer la route ensemble. Car elle a adoré leur compagnie et n’aime pas être seule.
Rozie et Violette, super heureuses, se dirent que c’était un gros avantage d’avoir une copine à long cou car elles sont à l’abri des prédateurs là-haut.
 
Et voilà comment au gré de la vie des amis se rencontrent et ne se quittent plus.

Julie L.

Il était une fois... la sérenité !

Voilà, c’est fait.
Elle prend la pose, rêveuse, sereine, satisfaite.
Pourtant, elle bouillonne, elle doute. Jamais elle ne le montrera, sans doute pas fierté, vanité diront certains. Elle fait fi de tout cela ; elle est décidée. Elle en a beaucoup rêvé, depuis toute petite. C’est son moment de gloire, mais aussi un nouveau départ.

Elle repense à ces années difficiles et ce qu’elle a pu dépasser. Elle est sans doute brisée, mais c’est à l’intérieur. Toute son énergie, elle l’emploie à garder tous ces morceaux en une belle apparence qu’on lui reconnaît, qu’elle valorise…
Toutes ses années consacrées à la danse classique, à la rigueur… la base, oui, c’est utile, mais elle avait envie de tellement d’autres choses. Puis Broadway, la musique de Georges et la célébrité, sans même être majeure. Un rêve… peut-être trop tôt. Mais elle en est fière.
Paris, Londres, le charleston; la danse légère, mes années folles en Angleterre… quels souvenirs!
Louise savoure surtout, à cet instant, son retour à New-York; il fallait qu’elle soit au cœur de l’évènement et le cinéma l’appelait et cela ne pouvait se passer qu’en ces lieux là.
Toute sa révolte, elle sait qu’elle l’a exprimée sur ce terrain fait pour elle.
Un star, elle en a conscience ; les autres femmes ne copient-elles pas sa coiffure, son style.
Fierté ! Vanité ?

Louise prend la pose, rêveuse, sereine, satisfaite.
Pourtant, Louise bouillonne, elle refuse de donner de la voix pour les films dans lesquels elle se vivait pleinement. Une page se tourne, elle le sait. Le monde ne sera plus comme avant, mais, elle, elle ne changera pas.
Louise décide de retourner en Europe ; elle continuera le cinéma muet, quoi qu’il lui en coûte. Le temps n’est plus aux garçonnes, mais elle restera Louise.
Vanité?
Elle prend la pose, rêveuse, sereine, satisfaite.

Virginie H.

La famille Chiens

Il était une fois au pays merveilleux des animaux tous heureux 
Une famille atypique ou chaque membre était magnifique
Pas un ne ressemblait à l’autre, ni parents, ni frère, ni sœur, ni autre… 
Car Oui la famille Chien était une famille particulière, personne ne pouvait dire le contraire. 
Papa, maman, frère, sœur, cousin, cousine, chacun avait sa propre mine… 
Les autres familles du pays se demandaient pourquoi tant de diversité.
Eux qui vivaient tous ici depuis des années, tous identiques, tous  clonés. 
Ils venaient de découvrir qu’une famille n’était pas seulement faite de membres du même sang composé. 
La famille Chien était elle recomposée de pleins de petits chiens abandonnés. 
Tous heureux même plus que les autres.
La famille Chien était si forte. 
Que même l’amour inconditionnel des familles d’à-côté, n’arrivait pas à les attrister … 
D’accord ils n’avaient pas de liens de sang entre eux mais quelque chose de tout aussi précieux, la famille qu’ils s étaient créée. 
Dans ce pays merveilleux, la différence faisait des heureux, car une famille pour exister n’a pas forcément besoin d’hérédité. 
Tous les animaux du pays ayant compris cette atout, finirent par faire de même a leur tour… 
Recueillir les petits abandonnés pour que leur monde soit rempli d’amour… 

Céline R.

En attendant bébé...

Il était une fois ….

Un attrape-rêves devant lequel tous les animaux de la plaine ne cessaient de s’émerveiller.
Pourtant, ils le connaissaient bien puisqu’ils l’avaient vu être fabriqué par la coccinelle, petit à petit, doucement, avec douceur et amour, … avec persévérance aussi ! Car la coccinelle avait fait et défait cet attrape-rêves plus d’une fois pour atteindre le résultat qu’elle souhaitait !

Il faut dire que celui-ci avait été construit avec les plus beaux matériaux que pouvait offrir la nature :
– une branche parfaite du saule centenaire comme structure : robuste et souple, à l’épreuve du temps et capable de supporter l’adversité.
– la soie la plus précieuse que les araignées aient pu produire, afin de former ainsi un filet soyeux capable de capter les songes les plus doux pour les restituer au petit matin.
– des feuilles et des fleurs colorées et parfumées, sélectionnées parmi les plus précieuses de la plaine, pour agir comme des milliers de petites perles pouvant emprisonner les mauvais rêves pour mieux les faire disparaître au réveil.

Cette coccinelle avait passé beaucoup de temps sur cet ouvrage.

En effet, comme toutes les mamans, elle voulait ce qu’il y a de mieux pour l’aider à protéger son bébé et lui permettre de grandir dans les meilleures conditions possibles.

Et cette coccinelle, c’est moi.

Une maman qui avait tellement attendu son bébé, son tout petit bébé …


Une maman très angoissée par toutes les aventures qui t’attendent quand tu seras enfin parmi nous et qui fera tout son possible pour t’offrir un écrin de douceur et d’amour pour t’aider à grandir et éloigner les mauvais rêves.

Amélie T.

Artiste !

Je te souhaite de travailler tout le temps.
Tu es ma merveille qui resplendit par cette boule avec moi et les enfants qui sont partis.
Vous êtes si doux, toi le gros chat et le petit, son égo. On s’aime.
Tu parles avec un pinceau, la peinture et des crayons dans un bol. Même le petit chat peint.
C’est le plus grand qui a besoin du plus petit, avec toute sa tendresse de gros nounours.
Attention, il y a plein de bulles, plein de bulles qui brillent dans tous les cœurs.

Carole des "Tournesols"

La bibliothèque de Paulette

Il était une fois une souris très âgée qui vivait dans une vieille maison, dans un petit village oublié au fin fond d’une vallée. Elle s’appelait Paulette.
Elle avait eu une vie pleine de belles rencontres, vu de lointains pays et était revenue s’installer avec son mari, Robert, dans le village qui les avait vu naître et se rencontrer.
Au fil des années, comme beaucoup de jeunes du village, ses enfants étaient partis dans de grandes villes pour travailler. Peu à peu, la plupart des maisons s’étaient vidées de rires et d’éclats de voix.
Même son tendre Robert l’avait laissée, après des longues années de complicité, pour rejoindre le paradis des souris.
Petit à petit, Paulette s’était repliée sur ses derniers et plus fidèles compagnons : les livres.
Et des livres, elles en avait bien plus qu’il n’y ait jamais eu de poules, vaches, cochons et habitants de toutes espèces dans la vallée ! Une immense pièce débordait de romans en tout genre, documentaires, biographies, encyclopédies, manuels,… accumulés au fil des années et des voyages.
Malheureusement, ses yeux se fatiguèrent et peu à peu elle finit par ne plus pouvoir lire. Ses journées devinrent longues et ennuyeuses.
Par une belle journée de fin d’été, elle entendit le moteur d’un camion passer sur le chemin. Une famille avait décidé de venir s’installer dans la ferme voisine.
A l’arrière, Fanchon le petit souriceau, avait le cœur gros. C’était un rat de bibliothèque et désormais il serait bien loin de son refuge favori.
 
 
Au bout de quelques jours, quelqu’un frappa doucement à la porte. Fanchon avait été envoyé demander un peu de sucre.
Paulette le fit entrer dans la maison et avec la lenteur due à sa cécité alla chercher le sucre en tâtonnant.
Pendant ce temps qui lui paru interminable, Fanchon aperçu dans l’embrasure d’une porte une montagne de livres.
Heureuse de rompre son isolement, Paulette discuta quelques minutes avec le souriceau et lui proposa de revenir un autre jour.
Fanchon revint régulièrement voir cette souris toute ridée et chancelante mais qui avait tant d’histoires et de livres à partager.
Ils apprirent à se connaitre et naquit entre eux une relation douce et réconfortante, celle d’une grand-mère avec son petit-fils.
Fanchon redonnait vie aux livres que Paulette ne pouvait plus lire et le visage de cette vielle souris s’illuminait de plus en plus à chaque visite.
Aux vacances de printemps, le souriceau du partir quelques jours dans son ancienne ville. Triste, Paulette attendit son retour avec une impatience qu’elle ne se connaissait plus.
Lorsque Fanchon revint, il avait un cadeau pour Paulette. Il avait trouvé des lunettes et les lui offrit avec empressement.
Dès que la souris les mis sur le bout de son museau, le brouillard autour d’elle se dissipa. Elle pu enfin découvrir les traits fins du visage de ce petit souriceau si gentil et généreux avec elle.
Depuis ce jour, Paulette surveille l’horloge toute la journée. A 17h, Fanchon rentre de l’école et nos deux lecteurs partent ensemble dans les merveilleuses aventures que leur offre la bibliothèque de Paulette.

Fanny P.

Rêve de feuille

Il était une fois une feuille qu’un arbre avait laissé s’envoler pour voir le monde.

De brise en Zéphyr, elle se posa délicatement sur l’eau d’un ruisseau…
 
Tout autour d’elle était couleurs , verdures et parterres de fleurs sauvages, de toutes formes mais aussi de toutes les tailles.
 
Elle se mit à rêver, pourrait elle un jour voir son reflet ? Comment serait il ?
Elle l’imaginait avec des ailes colorées et un doux visage qui contemplerais la petite feuille qu’elle était… Avec tristesse ou envie? L’envie de ne plus penser à rien ou la tristesse de voir sa vie qui ne ressemble plus à grand chose…
Loin de ses racines et de sa famille…
 
L’envie de s’envoler loin de tous les tracas des la terre et de ses humains sans cesse divisés et ne s’ecoutant pas les uns et les autres….
 
Finalement être une feuille et se laisser voguer au gré des vents est un bien beau voyage…
Car lorsque celle ci se pare de mille couleurs n’est il pas temps de retrouver les siens…
Le temps venu et de s’endormir paisiblement sur les racines pour lorsque le printemps paraîtra renaître dans l’essence même de l’arbre, en harmonie, pour donner une fleur, un pétale et un nouveau voyage….
 
La vie est un éternel recommencement, il faut savoir apprécier ce que l’on a et ne jamais perdre notre capacité à rêver. 

Bénédicte D.

Il était une fois... l'histoire d'un coupon !

– « Oh, tu as vu comme il beau ce dessin!? »
Oui, je vais me permettre de te tutoyer d’emblée, pour que tu puisses plonger plus facilement dans ce récit d’un swap tout petit, qui commence avec un défi, des rencontres et qui est magique à la fin.

C’est de mon point de vue de chouette (Je me présente, moi c’est Edwige, enchantée) et depuis ma cage dorée que je te conte cette aventure récente. Effectivement, à peine citée je fus mise de côté mais pas oubliée. J’ai pu à loisir observer toute cette ménagerie s’organiser, se mettre en ordre de marche et aboutir à des sommets inespérés.

– « Ooooh, ne parle des humains ainsi !!! »
– « Si si, tu vas voir, elles sont terribles »

Au fait, je te présente mon copain Roger : voyageur, blagueur, poseur, c’est un pigeon fan de pizza que j’ai rencontré récemment. Bizarrement, il est apparu subitement et très tôt dans l’histoire et depuis… il mène la danse.

Je cause, je jase, mais il est temps de te raconter : difficile de résumer en quelques mots (pour les retardataires, les étourdies, celles qui n’ont pas eu l’occasion de suivre …) tout ce qui a conduit au terreau de cette illustration, mais le crayon et les couleurs sont parfois plus forts que la plume.

Donc, sans le courage d’une petite grenouille à la mine affutée, il n’y aurait pas de « Team Pigeon », car c’est de cela qu’il s’agit.

La petite grenouille, déjà reconnue dans sa spécialité, proposa naïvement à ces admirateurs un petit swap.
Pour les novices, une explication s’impose. Un swap, c’est un échange de cousettes ; pratique courante et appréciée parmi les addicts de la machine à coudre. Pour l’adjectif « petit », nous retiendrons le sens « qui n’a pas encore atteint toute sa taille ». Car notre grenouille ne se doutait pas, en réunissant ces vingt volontaires en mars 2021, qu’à peine 2 mois plus tard, les colis engendrés par les échanges allaient engorger les boîtes aux lettres et monopoliser la moitié des facteurs de France et de Belgique.

– « Euuuh, tu ne m’oublies pas là ? »
– « Ah, oui! ton moment de gloire, hein?! »

Donc, suite à une incompréhension, une étourderie, non, non, plutôt une volonté écologique et une tendance zéro déchets, il fût décidé que les colis et missives seraient acheminés par pigeon voyageur.

Là, Roger et toute sa compagnie entrent en scène, voyagent et monopolisent l’espace public. Tu ne trouves pas qu’il y en a beaucoup en ce moment? dans les parcs, les parkings, les places publiques? parfois même sur l’un ou l’autre balcon. Bon, il faut admettre que certains pigeons s’arrêtent plus volontiers en cours de trajet, pour le ravitaillement, que les facteurs, mais ils ne s’en sortent pas mal.

C’est le début du défi.

La grenouille pose des règles de fonctionnement : chaque participante apprend pour qui elle doit coudre pour lui faire plaisir, mais personne ne doit dévoiler le destinataire. Et hop, c’est parti pour les deux mois de réflexion et de confection, puisque tout le monde est d’accord pour ouvrir sa surprise le 8 mai 2021.

-« En parlant de ravitaillement, tu n’as pas un bout de fromage sur toi? ou des bonbons? j’ai comme une petite faim? c’est pas l’heure là? »
-« Non, pas vraiment. Mais j’ai comme une idée d’où tu viens toi… tiens, prend de la pizza en attendant, là je raconte! »

Alors pour découvrir les goûts, couleurs, envies, besoin des swapée, la petite grenouille a mis en place un grand dazibao dans un groupe privé du grand réseau bleu… comme une grande cours de récréation (spéciale dédicace) pour tous les membres de l’équipe.

Au début plus ou moins discrètes, elles se sont progressivement découvertes, mais à un point… que vous ne pouvez même pas imaginer. On va dire que le hasard fait bien les choses; mais est-ce le hasard ?

– « Ah, ah! c’est là qu’on a découvert tous les secrets !! »
– « Tous les secrets ? tu es loin du compte ! C’est aussi là que sont nés des idées, des amitiés, des concepts, des secrets! Au final, c’est sans doute un peu là que ça a dérapé… Aaah les dégâts des réseaux sociaux. »

Ce groupe était un moyen simple pour une pigeonne ou une autre (oui oui, dorénavant, les membres de ce groupes sont des Pigeonnes, c’est comme ça ) de poser une question qui pourrait apporter une information pour les cousettes à produire.

Les questions ont été nombreuses, les réponses aussi. Les sujets ont fusé; il semble que la consultation de la page soit devenue addictive, tout comme la couture…aaah les méfaits d’internet !! Elles étaient bavardes, elles étaient contentes, elles étaient inventives, elles étaient bienveillantes. Mais bon, elles étaient aussi dispersées et envahissantes, voire désordonnées !

– « Aaaah, c’est ça tout ce qui traîne autour de ta cage dorée? »
– « Voilà, c’est ça… tu vois tout ce qu’elles ont fait apparaître dans mon environnement? leurs plaids, leurs thés, leurs tissus, leurs sacs, leurs fleurs, leurs instruments de torture, oh pardon de couture… leurs bobines, leurs courriers, leur bonne humeur; leur bienveillance, leur chocolat (ah non, ça elles ne laissent pas traîner!) Il ne manque plus que leurs animaux et leurs enfants !! »

Donc au fur et à mesure que les informations tournaient, le swap grossissait.

La petite grenouille fut renommée Cheffe pigeonne à son insu.

Et en façade, les discussions continuaient sur le thème du swap, de la couture, des collections des couleurs préférées, des machines à coudre, machine de découpes, etc. Le swap grossissait car il fut alors déjà question de prolonger en faisant des tournées de pigeons pour les anniversaires. Quelle folie !!

Mais les pigeonnes sont fourbes aussi. Elles ont pris de l’autonomie et voulant se cacher de la Cheffe pigeonne, elles ont organisé un second canal de discussion : un autre dazibao, sur le grand réseau vert cette fois. Tu me diras : que voulaient-elle cacher? Rien, en fait. Elles avaient juste besoin d’un autre type de liberté, d’échanger sur d’autres sujets, encore plus partager et aussi préparer une surprise.

Oui, les surprises, c’est devenu leur spécialité.

Parce que sentant le bonheur que ces rencontres leur procuraient, les pigeonnes ne voulaient plus se séparer, elles en redemandaient. Et aussi, car elles sont toutes foncièrement gentilles, elle voulaient marquer le coup, surprendre la Cheffe pigeonne pour la remercier. Oui, elles lui sont reconnaissantes de les avoir mises en relation : partir d’une même attraction pour les magnifiques dessins de la petite grenouille et se sentir comme dans une nouvelle famille éparpillée tout autour du pays; ça fait voyager.

Le second lieu de discussion est devenu cela : la cour où il y a toujours au moins une pigeonne qui traîne, où toutes arrivent les unes les autres au cours de la journée, où l’on trouve toujours du réconfort.

Elles parlent donc depuis quelques mois de leurs passions, les font découvrir les unes aux autres, les partagent. Elle bavardent, elles rigolent. Elles ont toutes à un moment de leur vie, plus ou moins récent, plus ou moins résolu, traversé des épreuves; c’est ce qui les rend solidaires et les rend fortes pour continuer à avancer, ailes contre ailes.

Et il y a comme des mots clés, oui, oui, certains mots tapés dans la discussion qui font subitement apparaître les pigeonnes; ça marche à chaque fois… attention, si je les dis, elles risquent d’arriver. On tente le coup? Allez, osons : collection, tissu, chaussette, bon plan, ristourne, tentation, rencontre, recette de cuisine, copines, pigeon, chat, koala, pingouin, grenouille, chien, tortue, mugs, fromage, chips.

– « Mais, c’est juste le bonheur tout ces mots là, c’est normal que tous les pigeons arrivent !! »
– « C’est sûr, tu ne pouvais pas me dire le contraire… j’aurai dû y penser. »
– « Mais au final, ce petit swap, il a fonctionné? »
– « Oui, oui, encore plus que prévu! Il y a eu des colis, des ouvertures, des photos, des surprises, des petites larmes, des vidéos et beaucoup beaucoup d’émotion! »
– « Alors la petite grenouille a atteint son but? »
– « Mais tu n’as rien écouté, dis donc… un vrai pigeon, hein ?! tu n’aurais pas besoin d’un petit résumé toi aussi ? Bien sûr que son bonheur est atteint, c’est une pigeonne elle aussi !!! pffff »

La morale de cette histoire, me direz-vous… il n’y en a pas !

Non non, tout est immoral ici : les sujets, la consommation, les tentations, les addictions… mais toujours dans la bonne humeur et le consentement. Par contre, si vous voulez une leçon à tirer de tout ceci, je peux vous orienter.

Le virtuel, les réseaux sociaux, le dématérialisé… ce n’est pas toujours dépersonnalisé, ce n’est pas toujours négatif. Nous avons bien ici la preuve, qu’issus du partage d’un intérêt commun, un média qui semble impersonnel, de vrais échanges, soutiens, amitiés, rencontres peuvent se créer et persister.

Longue vie à la Team Pigeon !!

Virginie H.

Le Dictionnaire

Il était une fois un dictionnaire.

Vous savez, ce dictionnaire trop encombrant et trop savant pour qu’on ait envie de le lire, alors on le pose sur une étagère et on l’oublie un peu même s’il prend vraiment beaucoup de place.

Et puis ce dictionnaire a un défaut d’impression, il lui manque des mots et d’autres ont l’encre floue.

Un jour, on a mis le dictionnaire dans un cartable et on l’a déposé à la petite école.

Pour tout vous dire ce n’est pas vraiment la place d’un dictionnaire, il a essayé d’ouvrir ses pages à AMITIÉ et JEUX, mais rien, que du vide, alors il s’est mis sur un coin d’étagère et a attendu. Mais trois ans, c’est long pour un petit dictionnaire seul !

Puis on l’a mis dans un autre cartable, un cartable de grand, « Chouette, je vais enfin être lu se dit-il ! »

Mais un gros dictionnaire ça n’intéresse pas non plus les grands enfants, alors il a ouvert ses pages à COLLECTIF, COMMUNICATION ou PAREIL mais tout été flou. Il a voulu faire lire les pages de DAUPHIN et MINÉRAUX, il les connaissait par cœur, les enfants ont tourné les pages jusqu’à EXCLUSION et MOQUERIE.

Alors le dictionnaire s’est mis sur l’étagère du fond, celle des livres jamais lus et il a attendu. Mais cinq ans, c’est long pour un dictionnaire tout seul !

Parfois on le ramenait dans un foyer et il s’ouvrait aux pages DÉTRESSE et AIDE mais les adultes le fermaient et le rouvraient à EFFORT et COUPABLE.

Un jour il est arrivé dans un sac au collège. Inutile de vous dire qu’il a essayé de toutes ses forces de s’ouvrir à AMITIÉ, INCLUSION, SIMILAIRE, sans succès.

Alors il a essayé de se camoufler entre les bandes-dessinées et les romans, ça a parfois fonctionné. Mais quel effort et quelle fatigue pour un dictionnaire de se faire tout petit comme un roman ou tout joyeux et coloré comme une bande-dessinée !

En grandissant le dictionnaire a tout essayé, les mots LYCÉE, TRAVAIL, AMIS, mais rien ! Les définitions restaient incompréhensiblement floues !

Un jour, un homme ramassa le dictionnaire et l’ouvrit au mot AMOUR, la définition était illisible, la page froissée mais qu’importe, il a pris le dictionnaire avec lui et celui-ci n’avait rien contre.

L’homme dépoussiéra le dictionnaire, défroissa un peu les pages et le mis sur la plus belle de ses étagères et un jour le dictionnaire a ouvert la page à ENSEMBLE.

Tous les deux décidèrent de chercher la définition de PARENTS et après les pages de COMBAT et PATIENCE, un mini-dictionnaire a pris vie.

Un mini-dictionnaire parfait tout en imperfections, il faut dire qu’il lui manquait aussi quelques définitions…

Et puis, les pages de notre grand dictionnaire s’ouvraient de plus en plus à FATIGUE, INADAPTATION et CULPABILITÉ, alors il consulta la liseuse de livres abîmés, il avait 34 ans notre dictionnaire et il s’ouvrit à la page du mot AUTISME, et enfin il comprit !

Il lui faudra du temps pour qu’apparaissent les définitions RÉSILIENCE, PARDON et BONHEUR, mais les mots ACCEPTATION et COMPRÉHENSION commencent à être moins flous et ça ce n’est pas rien !

Grâce à l’homme qui l’a ramassé et au mini-dictionnaire, il ne se cache plus sur l’étagère du fond et se déguise de moins en moins en roman. Il est un dictionnaire abimé, aux définitions manquantes mais il existe et en a le droit.

C’est pour cette raison qu’il m’a ouvert ses pages et m’a prêté ses mots pour que je puisse raconter son histoire.

Pour qu’un jour il n’y ait plus de dictionnaire oublié sur une étagère, même s’il est cabossé !

Delphine L

6 petits anges

Il était une fois, Lia, une petite fille de presque 7 ans, en voyage scolaire dans une grotte. 
Le long du parcours, un trou d’où provenait une lumière rouge, et la maîtresse qui dit en riant que c’est l’antre du diable. 
 
Pendant des années, le diable a poursuivi Lia dans ses rêves, toutes les nuits. 
 
Mais elle n’avait pas peur, car chaque nuit, six filles venaient l’aider à lui échapper.
Elles étaient malignes, et le diable ne gagnait jamais, la poursuite devenant un prétexte à de multiples aventures à la fois amusantes et haletantes, dans un décor coloré et ensoleillé, avec des bâtiments aux toits torsadés…
Lia explorait les lieux et se faisait des amis, accompagnée de celles qu’elle savait être ses grandes sœurs. 
 
Après un second voyage scolaire au même endroit quelques années plus tard, qui a stoppé les apparitions diaboliques dans ses rêves, Lia les a rapidement oubliées. 
 
Jusqu’à ce que, des années plus tard, devenue adulte, elle apprenne que sa maman avait fait six fausses couches avant de l’avoir… 

Elise B.

Petit ange

Il était une fois deux amoureux.

Au milieu de la tourmente des actualités pas fun, ils décident de trouver le nid d’amour de leur future famille.

Ils tombent sous le charme d’une maison.

Ils se voient vivre dans cette maison, et imagine sur la porte de la chambre écrire Alice.

La chance leur sourit, voilà un invité surprise au creux du ventre de l’amoureuse quelques jours avant d’avoir les clés du nid d’amour.

L’amoureux chouchoute l’amoureuse, lui fait son chocolat chaud tout les matins.

Hélas la chance tourne, ce petit bébé tant attendu est bien une fille.

Mais Alice, merveille parmi les merveilles est devenue un Ange.

Un ange qui délivre son message sous la forme de couleurs et d’amour, comme celles de l’arc en ciel.

Tiphaine L.

Champignons, musique et lutins

Les notes de musiques s’envolent dans les airs.

Petits lutins jouent une douce mélodie.

Autour d’eux les champignons chantent un air mélancolique.

Quel beau son sort de ce petit coin tranquille.

Les feuilles autour d’eux frémissent de plaisir.

Quelle douceur !

Quelle fraicheur !

Les pages de la partition tournicotent et font monter vers le sommet des monts un bruit fort agréable.

Elles font vivre la fraicheur de ce coin de paradis.

La nature est belle et douce.

Elle pétille de plaisir

Petits lutins, petite douceur.

Joie de vivre et bonheur.

Couleur pastel qui nous emmène dans un monde imaginaire de petits lutins musiciens qui nous font penser que Noël avec ses guirlandes et ses illuminations n’est pas très loin.

Un manteau blanc va bientôt apparaitre,

Laissant nos esprits s’évader,

Tout en douceur.

Collectif des Tournesols

Vie de chien

Je suis un malinois, je suis un bichon
Je suis un beagle, je suis un setter, 
Je suis un pékinois, je suis un beauceron
J’ai une grande gueule, chien d’outre Terre.
 
J’étais génial artiste, j’étais triste tueur
J’étais fidèle copiste, j’étais sublime fleur.
De mes yeux verts ou bleus ou gris, 
J’ai vu le monde de toutes mes vies
 
On m’a dit, comme un écho,
Comme une étrange résonance
Qui me tenait, collée à la peau
Au long cours de mes existences, 
 
On m’a dit « prends garde ! »
 
Le fil est ténu entre bien et mal,
Il fallait choisir au mieux,
Se jouer d’un karma banal 
Et faire ce qui plait à Dieu.
 
Mais quelle erreur, quelle tromperie !
Me voilà chien et aujourd’hui j’en ris.
Je m’amuse car c’est là une drôle d’arrogance
De croire supérieures de maigres connaissances.
 
On m’a dit « prends garde ! »
 
Et beaucoup prient et remercient
Leur dieu de ne point être chien
Pour ensuite traiter de chiens
Ceux qui ne prient pas comme ici
 
Et quand les nuages s’amoncèlent 
Et que le temps se fait vilain, 
On voit les yeux qui se lèvent au ciel
Pour regretter ce foutu temps de chien !
On m’a dit « prends garde ! »
 
« Sois bon, et sois vertueux.
Le paradis n’est pas pour les chiens.
Accumule ce que tu peux.
Sois un père pour les tiens »
 
Il me fallait être fort, il me fallait être grand, 
Je devais être discipliné et rentrer dans le rang
Je devais oublier mon coeur d’enfant émerveillé  
Pour tout recommencer dans la vie qui suivait.
J’ai fait mes expériences
J’ai enfreins les règles établies
J’ai mis de côté mon intelligence
Et j’ai nourri mon âme à chaque vie
 
Et me voilà à la toute dernière aventure
Dans cette existence canine qui vient en clôture 
Je suis un caniche, je suis un patou
Et je suis riche sans l’être du tout.
 
J’ai vécu toutes mes vies pour en arriver à celle-ci.
Elle contient tout ce qu’il me fallait comprendre
La vérité est là : je suis enfin prêt à la prendre.
Quelle douce plénitude que d’entendre ceci.
 
J’ai appris, j’ai aimé.
J’ai haï, j’ai pleuré.
J’ai donné un peu, j’ai perdu beaucoup.
J’ai lavé mon âme en prenant des coups.
 
Je me suis peu à peu dégagé de la fange
Telle une statue de terre entre les mains du potier.
La capacité de mon coeur s’est amplifié.
Et mon âme est devenue celle d’un ange.
 
Je suis un chien, et les chiens toujours, 
Seront la dernière incarnation de leur âme.
Lorsqu’après peines, tristesses et blâmes,
Ne reste que loyauté, bonté et amour.

solène H.

Princesse ou Chevalière ?

« Il était une fois, une magnifique princesse qui » …

Non mais attendez pourquoi c’est toujours son histoire à elle qu’on raconte. Erwan regarde son fils prêt à s’endormir. Son dragon délavé blotti dans ses bras, on ne sait pas bien lequel des deux protège l’autre … « mon histoire du soir, papa ? »

« Il était une fois, un prince qui aimait la nature. Il aimait tellement jouer dans la rivière que ses parents l’avaient affublé du titre de « prince des nénuphars ».

Dresseur de dragons, il passait son temps dans l’eau à s’amuser avec son ami envahissant. Les autres enfants du royaume craignait cet animal et les journées du petit prince finissaient par toutes se ressembler …

Un jour, tout occupé à casser des blocs de glaçons pour refroidir son dragon, il ne vit pas arriver la jeune Maud. La « princesse Maud l’Arsouille », réputée pour son courage et son regard coquin se tenait là, face à lui.
« Prêt à en découdre ? »
Mais ils n’étaient que des enfants …
Que voulait-elle ?
« Je suis Maud et je viens te sauver ! Je te propose de me suivre ! »
« Les princesses ne sauvent pas les princes ? »
« Les princesses, non, mais les chevalières oui ! »
Maud brandissait avec fierté son épée en carton et ordonna au jeune prince de la suivre derrière les roseaux. Le prince la suivit avec curiosité, jamais il n’était dérangé lorsqu’il dressait son dragon. Mais il accepta de bonne grâce de la suivre. Ils sont si rares les enfants qui s’aventurent ici.

« Un chocolat chaud, mon prince ? Je suis la nouvelle voisine, mes parents sont entrain de vider le camion. Je t’ai entendu jouer près de la rivière. Maman a dit que je pouvais te rejoindre. J’ai des biscuits également ! »

Anthony croque avec avidité dans le biscuit. La maman de Maud met du caramel dedans, comme le fait sa maman. Il sent déjà qu’ils ont pleins de points communs.


« Demain, je te ramènerai ma licorne à dresser. Je pense que ton dragon aura besoin d’aide pour affronter le monde. »
« Très bien princesse. Mon royaume vous sera ouvert dès seize heures. Avant, je serai à l’école. »
« Je serai présente et je ne serai pas princesse, mais « chevalière », je t’ai trouvé mon prince et dans mes histoires, ce sera moi le héros … Mais si tu veux, pour les copains, à l’école, on dira que c’est toi ! »
« Non, ça me convient. Je suis bien chanceux, à quoi bon être le prince sans une princesse, surtout si la mienne est une chevalière, je suis le plus heureux de mon royaume. »

Ils finirent de déguster les quelques biscuits et, c’est la bouche ornée d’une moustache de lait au chocolat que les mamans les retrouvèrent au bord de l’eau. Allongés, occupés à renommer les nuages. Maud reprit le chemin de sa maison (une sombre histoire de poupées à ranger …) et Anthony, promit une nouvelle fois à sa maman qu’il ne tremperait plus sa peluche dans l’eau … C’était un accident, son dragon était forcément tombé par erreur. Il savait bien que sa maman l’avait lavé la veille !

Et ils rentrèrent chez eux, sans se marier et se contentèrent de rester des enfants …

Erwan se relève, le dos endolori par la poignée de la table de chevet. Il est resté trop longtemps au sol. Son fils s’est enfin endormi, lâchant enfin l’emprise sur le pauvre dragon.

Mission accompli, ce soir encore, les contes existent.

Marge G.

Un moment avec Papa

Il était une fois, Thomas papa tout neuf d’une merveilleuse petite fille nommée Zoé.
Elle était si petite et si menue, qu’il avait peur de la « casser » s’il la prenait dans ses bras. 
 
Les premiers jours de Zoé furent compliqués. Elle pleurait tout le temps. Impossible de la calmer. 
 
Impossible dite vous ? Et non, le seul moyen de la rendre heureuse était que son papa lui raconte une histoire. 
 
Alors il avait l’habitude de choisir avec soin un livre, de s’asseoir sur son fauteuil à bascule qu’il tenait de son grand-père, et de mettre son bébé sur ses genoux. 
Et là, la magie opérait.
Dès que Thomas commençait à lire, Zoé n’avait d’yeux que pour lui. 
Il commençait toujours comme ça : « Ma chérie je vais de raconter une histoire. Il était une fois…  » Une princesse, un chevalier, une fée, des pirates et des dragons, des licornes… Il changeait de voix en fonction des personnages. La petite l’écoutait et buvait la moindre de ses paroles.
 
Ce moment magique est devenu un rituel qui perdure encore aujourd’hui bien que Zoé ait 6 ans maintenant. 
 
Et moi, la maman, ne perd pas une miette de ce moment de complicité entre les 2 personnes les plus importantes de ma vie. Il m’arrive d’ailleurs encore de me cacher pour l’écouter raconter son histoire. 
Seulement ils ne sont plus 2 mais 4 à présent.
Effectivement ce sont 3 petites têtes blondes qui n’attendent qu’une chose : L’histoire du soir avec papa.

Elodie G. (Maman de 3 petites filles)

Les Tatoos de la Mer

Il était une fois, dans les profondeurs de l’océan, un poulpe malheureux de vivre seul.
Depuis toujours, il crache son encre noire dès qu’on lui adresse quelques mots, ce qui fait fuir tout le monde autour de lui.

Ce n’est pas facile de se faire des amis dans ces conditions.

De ses souvenirs d’enfance, il n’y a que des moqueries. Et ce surnom, Crado, que lui donnaient les autres enfants. « Crado, autours de toi, noire est l’eau ! » chantaient-ils en chœur.

Un jour, un petit poisson rouge s’approcha de M. Poulpe.

Il n’eut pas le temps de dire bonjour, que l’eau s’assombrit subitement. Le petit poisson qui était têtu, contourna la marrée noire.
« Bonjour ! »
M. Poulpe fut surpris. Il venait de vider sa poche d’encre et il lui fallait quelques instants pour la renouveler. Le petit poisson continua.
« J’aurai besoin de votre aide. Je suis un petit poisson rouge quelconque et j’aimerai que l’on me remarque davantage. Apprends-moi à peindre l’eau !
– Je ne peux pas. C’est une vraie malédiction, crois-moi, tu es bien plus heureux sans. » répondit M. Poulpe.
Le petit poisson insista :
« Mais, tu es bien M. Poulpe, le magicien qui transforme le jour en nuit ! »
M. Poulpe se senti fier de ce que ce petit poisson rouge pensait de lui.
« J’ai une idée ! » lui dit M. Poulpe avant de cracher quelques gouttes d’encre. Il dessina une ancre sur une écaille du petit poisson.

Le petit poisson était très content. Plus personne ne le confondait avec d’autres poissons : il était devenu unique !

Et M. Poulpe avait gagné un ami. Il se sentait fort et sûre de lui. Il commença à maitriser cette malédiction qui finalement était un vrai don. Il arrêta de noircir l’eau dès qu’on s’approchait de lui. Et même lorsque M. Requin, le plus terrifiant des animaux de l’océan vient le voir pour lui demander un dessin, M. Poulpe lui fit un très beau tatoo sur le nez.

Depuis, M. Poulpe et le petit poisson rouge à l’ancre vécurent heureux.

Virginie L.

L'oiseau de Paradis

Il était une fois……
Connaissez-vous l’histoire de L’oiseau de Paradis ?
Au lever du jour, tous les oiseaux chantent à tue-tête.
Tous ? Non, l’oiseau blanc n’a pas le cœur à chanter, il est triste. Son plumage est tout blanc, pas de couleurs, même pas sur les plumes de sa longue queue.
C’est bizarre un oiseau blanc. Les autres le regardent et se moquent un peu.
Alors il se cache, il chante mais son chant est triste et sans joie.


Au bord de la forêt, deux enfants sont sur la terrasse d’une petite maison en bois.
 » – Tu entends ce chant ? demande le garçon
– Oui, c’est étrange, on dirait une plainte ! répond sa sœur
Regarde là-haut, dans l’arbre, sur la grosse branche, il y a un oiseau. J’ai l’impression que c’est lui qui chante de cette façon.
– Oh c’est en effet un oiseau, il est tout blanc. Peut-être qu’il est malade ? Eh l’oiseau, que t’arrive-t-il ? »

L’oiseau descend vers les enfants.
« – Regardez–moi je suis tout blanc, les autres disent que je suis moche.
– C’est pour ça que tu te caches ? demande le garçon
– Et que ton chant est si triste ? lui dit sa sœur
– Tu sais nous sommes tous différents, l’Aigle Royal est immense dans le ciel, la coccinelle toute petite. La chauve-souris est noire, elle fait peur et ne sort que la nuit. Il y a des arbres de toutes les formes et les couleurs.
Arrêtes de t’apitoyer sur ton sort, vole, siffle, la vie est belle. »

L’oiseau s’envole et retourne sur la plus haute branche du sapin. Il réfléchit aux paroles des enfants.

Le soleil brille dans le ciel, une petite pluie se met à tomber.
Un bel arc-en-ciel apparaît au-dessus du lac.


L’oiseau blanc s’élance, il vole, vole, au-dessus, en dessous de l’arc en ciel. Il le traverse, une fois, deux fois.
L’oiseau blanc est heureux, il siffle et son chant est mélodieux.
Le soleil revient, l’arc-en-ciel disparaît. L’oiseau blanc se pose sur un arbre. Les autres oiseaux se sont tus.


« – Comme tu es beau ! s’exclament les enfants.
– Ce n’est pas gentil de vous moquer de moi …
– Mais on ne se moque pas, vas voir ton reflet dans le lac. »


En effet, ses plumes sont parées de belles couleurs : rouge, orange, jaune, vert, bleu, violet ! Ce sont les couleurs de l’arc-en-ciel.
L’oiseau retourne vers le chalet des enfants, il se pose sur une branche et siffle, siffle longuement.
Les deux enfants admirent ce bel oiseau.
Ce n’est plus l’oiseau blanc.
« – Non, je suis L’Oiseau de Paradis. Merci à vous les enfants, merci l’arc-en-ciel. Oui je suis heureux, la vie est belle.


Lors de vos balades dans la forêt, si vous entendez ce chant mélodieux, regardez bien, vous verrez peut-être L’Oiseau de Paradis.

Sylvie C.

Léa et Léo

Il était une fois deux chats : l’un blanc l’autre noir, l’un mâle l’autre femelle, l’un doux et pacifiste, l’autre beaucoup moins 😉

L’un s’appelait Léo et l’autre s’appelait Léa. Les deux chats ne se connaissaient pas, ils n’allaient pas dans le même lycée, ils n’avaient pas les mêmes activités ni les mêmes passions… Et pourtant un jour leurs chemins se croisèrent.

C’était au début des vacances scolaires, à la bibliothèque municipale : leurs professeurs de français respectifs leur avaient donné un livre à lire pendant ces deux semaines de repos et le hasard fit que ce fut le même livre !! Léo et Léa devaient étudier « Roméo et Juliette », les deux chats avaient tendu en même temps leur patte pour attraper le dernier exemplaire du livre posé sur l’étagère de la bibliothèque.

Ce contact les fit sursauter, aucun des deux n’avait fait attention à la présence de l’autre et ils furent un peu surpris de ce contact inattendu !

  • « Oh pardon, je ne voulais pas vous faire peur , je ne vous avais pas vu mademoiselle » s’excusa poliment Léo

  • « Mmm… j’ai besoin de ce livre pour mes devoirs » répondit Léa pas du tout gentiment

  • « J’ai bien peur d’être dans la même situation… et visiblement il ne reste que cet exemplaire… »

Léa regarda l’étagère et constata que le chat blanc avait raison : un seul « Roméo et Juliette » pour deux …

  • « Il y en a peut être un autre mais qui a été mal rangé … allons voir la bibliothécaire » suggéra Léo en invitant la chatte noire à le suivre

Après plusieurs minutes de recherche sur son ordinateur, l’employée municipale leur répondit :

« Je suis désolée mais c’est bien le dernier exemplaire de Roméo et Juliette, j’ai même regardé dans la boite des livres retournés aujourd’hui… Visiblement plusieurs professeurs ont donné le même livre à lire pour ces vacances et nous avons été dévalisés ! J’ai même une maman d’élève qui m’a confié ce matin que tous les libraires de la ville étaient aussi en rupture du livre, et pas de livraison prévue avant la fin des vacances »

Léo et Léa prirent congé de l’employée visiblement gênée de ne pas pouvoir les aider davantage… les deux chats avaient une mine déconfite : comment faire ? Ils n’allaient quand même pas jouer à pile ou face pour savoir qui aurait le livre ? En tout cas ils n’allaient pas se battre pour un devoir de français !!

Léa serrait le livre contre elle, pour montrer qu’il n’était absolument pas envisageable pour elle de ne pas repartir avec ce livre : elle était la meilleur de sa classe, si elle ne rendait pas ce devoir sa moyenne allait chuter et cela la rendait déjà malade !

Léo voyait les émotions se succéder sur la frimousse de la chatte noire et ça le fit sourire : elle ne disait rien mais en fait ce n’était pas la peine, son visage parlait pour elle. Il tourna la tête pour ne pas montrer son amusement et aperçut les tables de travail dans un coin de la bibliothèque.

« J’ai une idée qui devrait être un bon compromis pour nous deux. »

Léa haussa un sourcil, visiblement elle se demandait comment il comptait dédoubler le livre et ne voyait pas comment résoudre leur problème.

Avec un sourire, Léo continua :

  • « Ce soir vous ramenez le livre chez vous et vous commencez à le lire. Donnons-nous rdv ici demain : pendant que vous commencerez à faire votre devoir, je lirai à mon tour… Et puis, qui sait : peut-être que nos professeurs nous ont concocté le même genre de questions ? Nous pourrions nous aider mutuellement, échanger nos avis, et ainsi rendre un devoir plus étoffé et intéressant, et du coup avoir une meilleure note… En plus ici nous serions au calme pour étudier ! Parce que, je ne sais pas pour vous, mais chez moi c’est un peu le bazar avec mes petits frères et sœurs… ici l’ambiance est propice aux études, et sans distraction nous aurons vite fini ce devoir et par la même occasion nous serons plus vite en vacances ! »

  • « Je suis enfant unique, chez moi c’est calme… » commença Léa.

  • « Je peux aussi venir chez vous si ça vous arrange davantage… mais comprenez que ce devoir est aussi très important pour moi mademoiselle, comme vous je ne peux pas ne pas le rendre… et vous avez entendu la bibliothécaire : il n’y en a plus nulle part en ville, impossible d’avoir ce bouquin avant la fin des vacances »

  • « Très bien, faisons comme ça alors… rdv demain à 14h ici ? Je m’appelle Léa » concéda la chatte pas très contente. Elle tendit la patte.

  • « Parfait pour moi ! Merci beaucoup ! Moi c’est Léo, enchanté » fit le chat blanc en serrant la patte tendue.

Puis il fit un grand sourire à Léa, qui, elle, soupira d’énervement avant de tourner les talons sans dire au revoir et de quitter la bibliothèque d’un pas vif, « Roméo et Juliette » sous le bras.

En marchant elle pesta contre son professeur de français (il ne pouvait pas donner un autre sujet d’études ?? Ce ne sont pas les œuvres littéraires qu’il manque pourtant !!) , contre la bibliothèque (mais pourquoi n’ont-ils pas davantage d’exemplaires de ce fichu bouquin ?), contre ce chat blanc, ce Léo (venir chez elle ? Et puis quoi encore ? Aucun camarade de classe n’était jamais venu chez elle, alors un inconnu ? Certainement pas !!).

L’idée de devoir venir jusqu’à la bibliothèque tous les jours ne l’enchantait pas, mais elle n’avait pas d’autre choix… Léa décida alors de lire le plus possible ce soir et de travailler le plus vite possible pour être vite débarrassée de ce devoir ! Après tout il n’y avait que 160 pages, ça serait rapide.

Le lendemain Léa arriva à la bibliothèque légèrement en avance, et pourtant, déjà, elle aperçut le chat blanc installé à une table, des cahiers devant lui : visiblement il avait commencé à travailler.

Après l’avoir salué poliment, elle s’installa en face de lui et lui tendit le livre.

  • « Je l’ai fini hier soir, mais je ne peux pas te le laisser : je vais avoir besoin de citer le texte original, mettre des références pour mon devoir…

  • « Aucun problème ! N’hésitez pas à m’interrompre quand vous en avez besoin ok ? » répondit Léo, tout sourire, en attrapant le livre

  • « Arrête le  »vous » s’il te plait, on a le même âge, c’est ridicule » bougonna Léa avant de plonger dans son cahier

  • « A vos euh pardon … à TES ordres mademoiselle Léa » fit-il en mimant le salut militaire avant de commencer à lire.

L’après midi passa ainsi, chacun de son côté de la table, chacun son devoir, le livre passant de l’un à l’autre.

Les deux chats n’échangèrent que peu de paroles et se donnèrent rdv le lendemain pour continuer leurs devoirs.

Les jours passèrent ainsi, et petit à petit Léo et Léa firent un peu plus connaissance. Ils réalisèrent leurs nombreuses différences, car vraiment tout les opposait : leurs couleurs bien sur, mais aussi leurs origines, leurs familles, leurs statuts financiers… mais surtout leurs caractères ! Là où Léa s’énerve et prend la mouche, Léo cherche une solution pacifiquement. Lorsqu’une situation peine Léo, Léa réagit avec vigueur. Léo arrive à lire sur le visage de Léa facilement mais ce n’est pas le cas de Léa…. à croire que l’univers avait fait exprès de faire se rencontrer les deux êtres les plus différents qui existent !!!

Et malgré tout ça, une belle amitié commençait à naître entre les deux chats, de telle sorte que même une fois le devoir de français terminé, ils se donnèrent rdv à la bibliothèque pour les autres devoirs, ou juste comme point de départ de promenade dans les rues de la ville.

Ainsi passèrent les vacances scolaires, Léo et Léa se dirent au revoir le vendredi soir, les cours reprenaient le lundi matin, ils ne pourraient plus se voir les après-midi désormais… et les deux chats en avaient gros sur le cœur, ils n’osaient se séparer, sur le pas de la porte de la bibliothèque qui fermait pour le week-end.

  • « Et si on se retrouvait ici chaque samedi, comme ça on pourrait s’aider pour nos gros devoirs et nos révisions ? » suggéra Léo

  • « Pourquoi pas, comme ça tu m’aideras avec ces satanés formules de maths ! »

  • « Et toi tu corrigeras mes fautes d’orthographe dans mes rédactions ? »

Ils scellèrent le marché d’une poignée de mains, un sourire aux lèvres. Et ils se retrouvèrent donc tous les samedis après-midi et toutes les vacances scolaires à la bibliothèque municipale, officiellement pour faire leurs devoirs mais en fait il y avait une autre raison : Léo et Léa appréciaient de plus en plus les moments passés ensemble.

Au lieu de les opposer, chacune de leurs différences était une raison de plus d’apprécier l’autre, de s’enrichir, d’évoluer, de grandir, de gagner en maturité… Leurs échanges étaient parfois animés, quelques fois le ton montait, mais très vite le calme revenait car chacun acceptait et comprenait le point de vue de l’autre. Malgré les cris ou les larmes, ils se retrouvaient avec bienveillance. Et au final chacun enviait l’autre : Léa était fille unique et enviait la relation que Léo avait avec ses frères et sœurs, alors que Léo aurait tout donné pour avoir un peu de tranquillité chez lui !! A croire que l’herbe est toujours plus verte dans le pré d’à côté !!

Les mois passèrent et petit à petit l’amitié laissa sa place à un autre sentiment.

Les deux chats que tout opposait tombèrent amoureux l’un de l’autre ♥♥ et c’est donc tout naturellement que Léo et Léa se marièrent une fois adultes : Léa, magnifique panthère noire dans une belle robe blanche, Léo chat blanc distingué dans une costume noir ébène.

Ils avaient voulu montrer jusqu’à la fin que même si tout les opposait ça ne les condamnait pas à se haïr l’un l’autre, et qu’au contraire, les différences peuvent très bien servir de lien entre deux personnes, pour un peu qu’on les accepte avec bienveillance.

Emilie A.

Quelques guimauves ...

Quand je suis triste, je me cale entre mes coussins, dans mon salon plein de plantes.
Quand je suis énervée, je bois un bon chocolat chaud.
Quand j’ai froid, je prends ma grande couverture toute douce.
Quand j’ai besoin de calme, je bouquine.
Quand j’ai peur (de l’orage !), je prends encore ma couverture.
Quand j’ai encore froid, je bois un chocolat chaud (avec pleins de guimauves c’est encore mieux!).
Quand c’est Noël, un film, un chocolat, des guimauves roses, une couverture, des coussins….
Quand je suis heureuse, je papote avec ma copine, ma sœur, mon chéri, mes pigeonnes…

Quand c’est l’heure du goûter, un chocolat guimauve avec mes nains…

Alors peu importe le moment, l’état d’esprit, quoi de mieux qu’une bonne tasse de chocolat chaud avec des petites guimauves, une copine avec qui papoter, le tout entouré de pleins de bouquins, de plantes, de bougies, une tonne de coussins, emmitouflée dans ma couverture toute chaude toute douce, pour passer le meilleur des moment et se sentir tellement bien, apaisée, souriante, comme dans un rêve…

Je me sens bien, heureuse, entourée…

Allez… Je retourne sous ma couverture avec ma tasse.

Suzanne P.

Je crée mon Bonheur ...

IL était une fois un Cercle de Vie …
Tissé par une enfant, dans la clairière de Lumière, au sommet de la colline Arc en ciel, un matin magique il prit vie …
 
Une jeune enfant, rêveuse, tissait souvent les brindilles en de jolie rosaces.
Ce matin là, à peine la dernière brindille tressée, les gouttes scintillantes d’une pluie douce se mirent à tomber, de plus en plus serrées.
La jeune enfant, surprise par cette fine fraîcheur soudaine, leva se yeux bleus lumineux vers le ciel azur du matin.
Son regard émerveillé rencontra le plus beau des Arcs en ciel.
Elle se leva d’un bond lâchant son œuvre, à peine terminée, pour partir à la rencontre de cette merveille colorée.
Depuis toujours elle rêvait de trouver le trésor au pied de l’Arc en ciel.
Le Cercle de Vie virevolta dans la douce lumière humide de la clairière avant de toucher le sol et de commencer sa course folle entre les herbes fleuries.
Accrochant feuilles colorées, fleurs parfumées, coccinelle aventureuse, il se para de mille feux, bien décidé à rattraper sa jeune créatrice.
 
La jeune enfant dévalait la colline surexcitée à l’idée de trouver son trésor.
Elle ne fût pas déçue en trouvant au pied de l’Arc en ciel un Cercle de Vie flamboyant, le Sien …
Elle comprit alors ce qu’elle avait toujours pressenti :
Nous sommes l’Artisan de notre Bonheur …

Sandrine L.

Petites Quenottes

Il était une fois une petite fille qui s’appelait Margot.

Depuis quelques jours, Margot sentait dans sa bouche une dent bouger.

Inquiète, elle alla voir sa maman : « Maman, Maman, je vais perdre toutes mes dents ! Regarde ! » dit Margot faisant bouger la dent avec sa langue.

Sa maman la rassura : « C’est normal de perdre ses dents de lait pour laisser la place aux dents de grand ».

Maman lui raconta qu’il lui faudrait mettre sa dent dans un mouchoir sous son oreiller avant de s’endormir et ainsi la fée des dents pourrait venir la chercher et lui laisserait un petit cadeau en échange de sa dent.

Le soir, le papa de Margot vint lui lire une histoire.

Malgré l’explication de sa maman, Margot demanda à papa : « C’est vrai que ma dent va disparaitre et j’aurai un cadeau sous mon oreiller ? »

« Oui, répondit son papa, la petite souris viendra les échanger.»

Perdue, Margot ne savait plus si la fée ou la souris viendrait chez elle.

Le lendemain, en mangeant une glace, la dent tomba. Margot terrifiée pleura.

Sa tata, chez qui elle était pour les vacances, la rassura : « Ce n’est pas grave ma chérie de perdre une dent de lait ».

Margot lui expliqua pourquoi elle pleurait : « Et si aucun ne vient ? ».

Sa tata lui raconta l’histoire de la fée des dents et de la petite souris.

« Ce sont des êtres magiques qui vivent parmi les étoiles. La nuit, ils viennent chercher, sans que l’on le sache, les dents tombées -même si elles n’ont pas été mises sous l’oreiller- et déposer un cadeau aux enfants. Puis en remontant dans le ciel, leur magie allume les étoiles… Et si on regarde bien, on peut voir la forme d’une dent dans les étoiles. »

Rassurée, Margot se dépêcha d’aller chercher un mouchoir, d’y glisser sa petite quenotte  et de cacher sa petite dent bien protégée sous son oreiller.

Chloé G.

Tu es Unique

Il était une fois, des temps difficiles…
Ceux que l’on vit tous, où les compliments sont tellement difficiles à exprimer, la critique négative, la moquerie ou même le regard sont beaucoup plus présents et bien plus faciles à dire ….
 
Moi aussi, je constate que je ne suis pas très expansive en compliment.
Certainement dû à cette obligation dès la naissance à toujours être mieux, plus rapide, plus beau, plus intelligent…., que l’autre !
Cette compétition imposée par la vie, l’éducation, par nos choix, nous fait rentrer dans un moule qui ne nous correspond pas.
 
Alors aujourd’hui, même si ce n’est pas mon fort, je le dis, je le répète :
 
Tu es unique avec ton regard malicieux,
Tu es unique avec ton sourire en coin et tes grands yeux rieurs,
Tu es unique car tu as un gros cœur et penses toujours aux autres,
Tu es unique car le bonheur des autres constitue le tien,
Tu es unique avec toutes ces émotions qui font ta personnalité merveilleuse,
Tu es unique avec ce regard toujours posé sur nous,
Tu es unique avec tes bêtises, tes paroles magiques, tes gaffes…..
 
Bien sûr, je sais que c’est difficile à croire, que le fait d’être unique et différent est très compliqué et très effrayant.
Je ne veux pas que tu sois comme tout le monde RESTES TOI MÊME 
 
Moi, maintenant je le sais et JE SUIS UNIQUE je ne voudrais plus être différente. L’accepter a été long, mais sortir de ce moule est une libération.
 
DONC VOILÀ, SOIS UNIQUE ET TU SERAS LIBRE…

Cathy C.

Les rêves de la coccinelle

Il était une fois une petite coccinelle qui ruminait en volant distraitement 
« Mais comment je peux faire ?! »
Si distraite, qu’elle ne voit même pas la superbe toile d’araignée fraîchement tissée…
Coincée sans s’en apercevoir, elle continuait à parler toute seule.
 
L’habitante de la toile arrive en courant ( oui oui ! Une araignée furieuse court !!) et stoppe net en entendant la petite coccinelle :
« C’est bien joli de porter Bonheur, mais je fais comment MOI pour me poser avec tous ces rêves ?!  Il faudrait un endroit où les entreposer ! Mais où ?!! »
L’araignée, au départ indignée de voir sa toile déchirée, reste bouche bée de constater que la coccinelle n’a pas peur d’elle, et pire: la coccinelle ne fait même pas attention à elle !!!
 
Toujours prise dans la toile et dans ses pensées, la petite bête à bon dieu continue à disserter sur ses soucis.
L’araignée ose un mot, sans succès, de temps en temps…
Celle qui fait peur à beaucoup est inexistante aux yeux de la coccinelle!!
 
L’insecte à 8 pattes écoute toute la soirée la petite étourdie, enregistre les paroles, et dans son petit cerveau, et aussi dans son petit cœur,  naît un soupçon d’idée folle…
Elle se pose mille questions: « Est-ce que ça pourrait fonctionner ? Va t’elle me laisser faire ? Appréciera t’elle ? »
Sur ces interrogations, et au plus profond de la nuit éclairée par les lucioles, l’araignée s’endort imaginant toutes sortes de réactions, et laissant la petite bête rouge et noire babiller.
 
Brusquement ses 6 yeux s’ouvrent ! Fini le monologue ! La coccinelle s’est endormie.
« Et si… » s’interroge l’araignée …
L’aurore se dévoile à peine.
« Je me lance ! » décide la petite bête à 8 pattes, qui se mettent en action.
 
La belle endormie ne frémit pas d’une antenne quand l’araignée la transporte… ce n’est qu’en la posant, pourtant très délicatement, que la coccinelle ouvre un œil…
L’araignée s’enfuit à toutes pattes, son petit cœur battant la chamade !
Elle se réfugie sur sa toile déchirée, pour espionner la petite bête à bon dieu, et sa réaction.
 
 
La coccinelle ouvre son 2ème œil, se demandant où elle peut bien être !
Et comment est elle arrivée là ?!
Puis doucement elle déplie ses ailes rouges à pois noirs, commence à voleter pour s’éloigner du refuge où elle a été déposée. 
 
L’aurore prend la place de la nuit… le ciel se teinte des couleurs du soleil et de la promesse d’une belle journée, tandis que le sol garde encore un peu les tons sombres de l’obscurité. 
 
La petite coccinelle n’en revient pas !
Tant qu’elle arrête de battre des ailes !!!
Et se retrouve par terre !
 
Elle se frotte les yeux de ses antennes, puis prend son envol, mais le choc est toujours aussi grand.
À nouveau elle tombe… de stupeur !
Mais cette fois elle est réceptionnée par la petite araignée qui a eu peur que sa muse se casse une aile. 
Un peu effrayée,  la coccinelle file dans les airs,  puis se retrouve devant ce qui lui cause une émotion terrible : LE BONHEUR !
Ses yeux descendent vers la petite araignée,  remontent sur le chef d’œuvre, et fait le lien…
 
Elle fonce sur l’araignée qui a commencé à s’éloigner, un peu déçue. 
La coccinelle se plante devant elle et la bombarde de questions :
« C’est toi qui a tissé cette magnifique œuvre ? Comment tu as fait ? Comment tu as su ? C est vraiment pour moi ? »
Elle parle tellement qu’elle ne laisse même pas sa bienfaitrice placer un mot.
 
La petite bête volante repart admirer le superbe attrape rêves,  revient à la créatrice pour lui demander une multitude de détails sans lui donner l’occasion de répondre !
 
Enfin la petite coccinelle se calme, et se pose fatiguée,  mais les yeux plein d’étoiles, et la seule question vraiment importante : « Pourquoi ? »
La petite araignée lui répond simplement :
« Parce que tu avais besoin de moi »

Céline M.

Petite couturière

Dans un petit village de la savane vivait Hélène la maman hippopotame, Ivan le papa, Pauline et Paul leurs enfants. 
 
Pendant que les garçons allaient nager dans la mare, Hélène cousait dans sa petite boutique des robes pour ses clientes sous l’œil attentif de Pauline. 
 
Pauline était curieuse de tout, mais, après avoir été nager avec son frère et son papa, elle s’était vite rendu compte que rester dans l’eau n’était pas sa tasse de thé.
Elle préférait rester avec sa maman dans son atelier qui regorgeait de trésors ! 
 
Des bobines de fils, des petits bouts de tissu, des épingles, des rubans, et surtout, elle pouvait se construire une cabane sous la table de travail de sa maman, avec tous les tissus qu’elle trouvait.
 
Parfois, elle se faisait disputer, car maman avait besoin de ses tissus pour confectionner de jolies robes.
Hélène devait certaines fois se plier en quatre pour récupérer ses tissus, et Pauline s’amusait à jouer à la vendeuse !
L’échange se concluait très souvent par un bisou ! 
 
Dans sa cabane, entourée du bruit de la machine, la vue des bouts de tissu qui, une fois assemblés, devenaient de véritables œuvres d’art, elle se laisser emporter dans des rêves de rubans, dentelle et robes, jusqu’à ce qu’une abeille vienne lui bourdonner à l’oreille. 
Un jour que sa maman était très prise par sa confection, Pauline décida qu’elle voulait lui faire une surprise, et, ayant amassé assez de chutes de tissus et de rubans, se lança dans l’aventure ! 
 
Il fallait d’abord trouver une idée. Du coton orange, du jaune à petites fleurs, du bleu, du ruban à pois, et là Pauline eu une idée !
 
Elle allait faire une petite panière ou sa maman pourrait ranger tous ces petits bouts qui lui plaisaient tant.
Maman dit toujours « Garde les chutes Pauline, elles peuvent toujours servir! »
Et l’occasion se présentait enfin !
 
Elle s’installa sur le tabouret devant la machine à coudre et se lança !
A voir maman faire, ça n’avait pas l’air compliqué !
1ère étape : découper le tissu.
Pour ça Pauline était très forte !
2eme étape : mettre le fils dans l’aiguille.
Là, les choses se compliquèrent…
Comment maman fait pour réussir à faire rentrer ce fils dans un si petit trou?!
Après de nombreux essais, ça y est le fils fut enfin passé ! 
Pauline allait enfin pouvoir commencer ! 
 
La voilà partie en cadence avec la machine, petit à petit la trousse pris forme !
Au bout de quelques  heures elle fût finie !
 
Très satisfaite du résultat elle alla l’offrir à sa maman qui, sans qu’elle le sache, l’avait observée faire avec un œil attendri ! 

Vanessa T.

Douceur du froid

Il était une fois un petit poison argenté nommé Ricky.

Il vivait dans l’océan Arctique tout au nord de la Terre dans une de ces régions où il fait toujours froid et où le paysage est toujours blanc.
Ricky se plaisait beaucoup dans ces eaux froides qui bordaient la banquise, il avait toujours de quoi s’amuser. D’autant plus que Ricky avait de très bons amis pour jouer et discuter avec lui : Zipou le pingouin, Flocon l’ours polaire, Kriska la lapine et surtout Mégane la baleine.

Mégane était la meilleure amie de Ricky car elle était la seule de ses amis qui habitait sous l’eau, comme lui. Flocon et Zipou venaient parfois plonger une tête dans les vagues glaciales de l’océan mais ils ne vivaient pas dans l’eau comme Mégane et Ricky. Ils ne pouvaient pas partir en exploration avec eux jusqu’aux abysses.

Mégane était donc vraiment la grande amie de Ricky. Grande par l’amitié qui les liait mais aussi par la taille de Mégane, qui était très impressionnante par rapport au petit poisson.

La baleine, coquine, ne se privait d’ailleurs pas de taquiner son ami à ce sujet. Parfois, elle faisait mine de ne pas le voir et le cherchait en chantonnant « Mais où es-tu , Ricky-ki ? ». Elle savait aussi que grâce à elle, le petit poisson n’était pas embêté par des prédateurs affamés. Nul n’osait s’approcher de lui quand il était proche de la grande baleine. Elle lui demandait alors « Mais que ferais-tu sans moi mon petit Ricky ? »

Un jour, alors que les deux amis jouaient à « compte-morses », ils se retrouvèrent coincés sans plus pouvoir avancer. Ils avaient été pris dans un filet de pêcheurs. Mégane, affolée, se débattait de toutes ses forces mais ne réussit qu’à s’emmêler les nageoires dans les fils. Ricky, avec sa petite taille, put se faufiler à travers les mailles du filet et tenta d’apaiser Mégane. « Ne bouge plus, tu empires les choses ! Laisse-moi faire, je vais te sortir de là ! »

Mégane ne voyait pas comment son si petit ami pourrait la délivrer mais elle arrêta de s’agiter dans tous les sens, un peu rassurée par les paroles du petit poisson.

Ricky fila à toutes nageoires à travers les flots, il n’avait jamais nagé aussi vite et arriva en un temps record auprès de la banquise où habitaient ses amis. Il ne tarda pas à repérer Zipou et sautilla à la surface de l’eau pour attirer son attention. 

Dès que Zipou le vit, il s’approcha de lui et demanda :
« – Que se passe-t-il, Ricky ? Tu parais tout excité !
Mégane est en danger, il faut que Kriska vienne l’aider ! Sais-tu où elle est ?
– Je file à son terrier, nous revenons très vite. »
Zipou prit son élan et s’élança dans une merveilleuse glissade sur le ventre. Il se déplaçait aussi habilement que rapidement sur la banquise d’un blanc étincelant. Ricky ne vit bientôt qu’un petit point noir sur la glace, qui finit par disparaître complètement. Quand il réapparut, le petit point noir était surmonté de deux longues oreilles blanches. Zipou finit sa longue glissade ventrale jute au bord de la banquise et Kriska descendit du dos du rapide pingouin.
« – Que puis-je faire pour t’aider ? s’enquit la lapinette
– Tu dois venir avec moi jusque là-bas pour sauver Mégane, répondit le petit poisson impatient en pointant sa nageoire vers les eaux profondes de l’océan.
– Mais je ne peux pas aller jusque-là, je ne suis pas bonne nageuse !
– Mais moi je le suis ! lança Flocon qui s’était approché après avoir vu la course express de Zipou. Monte sur mon dos, Kriska ! Ricky, montre-moi le chemin. »

Le petit poisson ne se le fit pas dire deux fois, il était pressé de retrouver Mégane. Pourvu qu’il ne soit pas trop tard !

Ricky conduisit ses amis jusqu’à l’endroit où était emprisonnée la gentille baleine. Celle-ci éprouva un grand soulagement en revoyant Ricky, même si elle ne savait toujours pas comment son ami comptait la sauver. Ce dernier avait un plan bien précis en tête et il dirigea ses amis pour le mener à bien.
 » Kriska, tu vas ronger les cordes qui retiennent le filet ! Flocon, tu la porteras pour que ce soit le plus facile pour elle ! « 
L’ours et la lapine s’exécutèrent sous l’œil vigilant du petit poisson et, corde après corde, réussirent la mission que leur avait confiée Ricky. Une fois la dernière corde complètement rongée, le filet tomba au fond de l’océan, libérant Mégane.

Encore tout chamboulé par cette aventure, le petit groupe regagna la banquise où les attendait Zipou. Kriska fut bien contente de retrouver la glace ferme. Mégane remercia chaleureusement ses amis qui s’étaient unis pour la libérer, et tout particulièrement Ricky qui avait eu cette brillante idée.
Le petit poisson glissa alors malicieusement :

« Mais que ferais-tu sans moi, ma grande Mégane ? »

Solène D.

Pichasso

Il était une fois, un petit chat bienheureux.
Il adorait dormir car il était paresseux.
Il vivait dans une jolie maison avec un beau jardin,
Mais jamais il ne sortait, dedans on est tellement bien

Un jour, sa maîtresse lui dit « tu n’as pas bougé de la journée ?
Tu dois sortir d’ici et aller t’occuper.
Un chat paresseux, ça ne sert à rien par ici.
Tu devrais sortir dehors et chasser les souris »

Mais le petit chat ne voulait pas chasser les souris.
Il les aimait bien lui, elles étaient ses amies !
Peut-être devait-il trouver une autre occupation.
Il se creusa la tête et trouva la solution.
Depuis chaton, il avait toujours rêvé de dessiner.
Il pouvait s’y mettre de suite, ça ne devait pas être si compliqué.

Il se mis à la recherche de feuille et de crayons
Et il fouilla partout, dans tous les recoins de la maison.
Il en trouva dans le bureau de son petit maitre,
Et s’installa sur le rebord de la petite fenêtre.

Mais devant ce petit bout de papier
Il réfléchit, mais ne trouva rien à dessiner.
« C’est parce qu’ici c’est bien trop petit »
Se dit l’artiste tout riquiqui.

Il fila dans le jardin, en quête d’un support,
Qui pourrait accueillir son imagination en or.

Il essaya dans l’herbe, mais elle était mouillée.
Il tenta avec la route mais c’était trop foncé.
Il eut soudain une idée de génie !
Rien de plus grand ni de plus joli,
Que le ciel aujourd’hui sans nuage,
Pour dessiner comme sur une grande page.

Il grimpa alors sur la gouttière pour s’installer sur le toit,
Sorti sa trousse et ses crayons et compta jusqu’à 3.
Et là, sous les yeux ébahis de sa maitresse et des voisins,
Il réalisa dans le ciel les plus joli des dessins.
Des traits rouges, des ronds jaunes, des vagues vertes.
Tout le monde autours ouvrit grands ses mirettes.

Une fois sa jolie tâche accomplie,
Il alla reprendre sa place au pied de son lit.
Et après l’exploit d’aujourd’hui, aussi fabuleux,
Sa maîtresse ne lui reprocha plus jamais d’être un chat paresseux.

Sandra I .